Le « Ki ken tai no itchi » – 気剣体の一致
La notion fondamentale du kendo est le ki ken tai no itchi , « l’esprit, le sabre et le corps en un », autrement dit l’unité entre :
- l’énergie (ki), qui désigne la détermination dans l’assaut. Le ki se manifeste par le kiai, le cri que pousse le combattant lorsqu’il porte une attaque ;
- le sabre (ken), qui représente le coup porté. Celui-ci doit être délivré avec la partie valable du shinai (datotsu-bu) correctement orienté (le « tranchant » du shinai devant « couper » la partie touchée) sur une partie valable (datotsu-bui) de l’armure de l’adversaire ;
- le corps (tai) qui désigne l’engagement du corps représenté par une frappe du pied avant au sol qui doit être exécutée dans le même temps que la coupe et le kiai.
La frappe valable « Yuko datotsu » – 有効打突
Un coup n’est valable en kendo que lorsque le combattant exécute la frappe avec :
- du kiai et de la détermination (kisei),
- une posture adéquate (shisei),
- la partie valable de son shinai (datotsu-bu) impacte une cible valable (datotsu-bui) de l’adversaire ;
- la lame correctement orientée (hasuji),
- de la vigilance à la suite de sa frappe (zanshin).
La frappe valable (yuko datotsu) est sanctionnée par un point (ippon) en compétition. L’évaluation du ippon par les arbitres est un exercice difficile. C’est pourquoi ces derniers sont au nombre de 3 et doivent être eux-mêmes des pratiquants expérimentés de haut niveau.
L’importance du « Kiai » – 気合
Le kiai est un cri obtenu par une forte expiration ventrale. Il permet de libérer les efforts au moment de l’assaut.
En kendo, on enseigne aux débutants à crier le nom de la partie visée par la frappe (kote, men, do, tsuki) pour développer le kiai. Au fil de la progression, le cri sera remplacé par un kiai plus personnel.
Dans les katas, les coups ne sont pas systématiquement accompagnés d’un kiai, mais le premier coup est traditionnellement accompagné de « Ya ! » (uchidachi) et de « To ! » (shidachi).