Pour en savoir plus sur la philosophie du Kendo, vous pouvez consulter notre page ‘Pourquoi pratiquez le kendo ?‘.
Le dojo est ouvert à tous, adultes et enfants, femmes et hommes, sportif ou non, pour pratiquer ensemble, dans le respect des valeurs du club et de notre art martial.
Sur cette page, nous proposons aux débutants de découvrir en quelques mots le déroulé classique d’un keiko de Kendo.
Arrivée au dojo
Pour votre premier cours de Kendo, seule une tenue de sport est nécessaire (t-shirt léger et pantalon/short), ainsi qu’une bouteille d’eau.
A votre arrivée au dojo, vous pourrez emprunter un shinai (sabre) pour l’entrainement. Le shinai est adapté à chaque pratiquant (homme, femme, juniors).
Vaincre aujourd’hui son moi d’hier
Devise de l’USB Kendo Bordeaux
Tout au long de votre première séance et des suivantes, vous serez encadré par les enseignants et les élèves plus avancés (senpai). Il n’est pas nécessaire de connaître d’avance le vocabulaire japonais utilisé lors de la pratique, cela viendra avec le temps.
Le Kendo se pratique pieds nus, il faudra vous déchausser avant d’entrer dans la salle et laisser vos chaussures aux vestiaires.
Déroulée de la séance
Il est souvent dit que le Kendo ‘commence et se termine avec le rei‘, l’étiquette (reigi, notamment le salut (rei) que l’on observe avant, pendant, et après l’entraînement. Ainsi, dès votre entrée dans le dojo, saluez les lieux.
Lorsque la séance démarre, le senpai annonce le début du salut. Les élèves s’alignent debout, par ordre de grade/d’années de pratique – les enseignants se placent en face. En suivant l’exemple des élèves plus avancés, vous procédez à une courte méditation puis au salut au shomen, aux enseignants et aux autres pratiquants.
L’entraînement (le keiko) commence généralement par un échauffement, suivi d’exercices de frappes dans le vide (suburi) et d’exercices de déplacement (ashi sabaki).
Enfin, les élèves pratiquent entre eux les frappes fondamentales (men, kote, do, tsuki), selon les consignes du professeur et la thématique du keiko. Ces frappes sont réalisées sur le shinai de l’adversaire mis en opposition s’il ne porte pas l’armure, ou bien le partenaire plus expérimenté arrête sa frappe avant la cible.
Les Kata sont également pratiqués (Nihon Kendo Kata).
Les élèves s’exercent ensemble en changeant régulièrement de partenaire.
La séance se termine par des combats appelés ji-geiko. Ces combats sont des moments d’échange et d’apprentissage pour les élèves, qui pratiquent sans distinction de niveau. Ils sont différents des combats pratiqués en compétition et n’ont pas d’objectifs de points à réaliser.
L’entraînement se conclue par un salut en ligne, à la manière du début de la séance.
Profitez du temps après le salut pour remercier vos professeurs et les élèves qui ont pratiqué avec vous. C’est également un bon moment pour poser les questions qui vous sont venues lors de la séance.
Et l’armure ?
Généralement, les débutants ne mettent pas l’armure avant plusieurs semaines, afin de commencer à assimiler les déplacements et les frappes de base.
La pratique en armure ajoute un niveau de difficulté supplémentaire au Kendo, car le bogu entrave les mouvements et la visibilité. Mais le bogu apporte également de nouvelles perspectives de pratique, car il permet de ressentir véritablement la frappe, la présence de son adversaire, etc.
Le fait de mettre l’armure pour la première fois est donc un instant important de la première année de pratique.
En ce qui concerne la sécurité, l’armure protège intégralement le corps et permet aux enfants comme aux adultes de pratiquer les combats réels sans aucun risque. Il est possible de rajouter une protection supplémentaire sous le casque ou sous les gants, mais ce n’est pas obligatoire pour pratiquer sereinement.
Le kiai, ou l’importance du cri au Kendo
Une particularité qui ne manque pas de surprendre pendant le premiers cours est la place centrale des cris et de la voix dans le Kendo.
Le Kiai, cri exprimé avant le combat et pendant les frappes, est l’expression de l’esprit (ki) combattif du pratiquant, l’extériorisation de sa force mentale, qui se joint à son corps et son sabre pour frapper juste. Le cri est donc à la base du Kendo, résumé dans le concept de Ki ken tai no itchi : l’esprit, le sabre, le corps – unis.
Au début, on apprends à crier le nom de la cible frappée, « Men! » ou encore « Kote! ». Au fil de la pratique, le Kiai devient un cri plus personnel.
Il n’est pas toujours facile de subitement se mettre à crier devant des inconnus : pas d’inquiétude, l’acquisition du Kiai se fait au fur et à mesure de la pratique.
Mais les entraînements de Kendo sont aussi « sonores » car rythmés par les voix des élèves, qui en criant ensemble et en rythme pendant l’échauffement et les suburi s’encouragent pour la séance à venir. Généralement, le professeur ou senpai annonce « Ichi, Ni! » et les élèves complètent « San, Shi! », mais des variantes existent (le senpai annonce « Ichi Ni », les kohai « Sorre! » etc.)
Dans tous les cas, pour votre premier cours, n’ayez aucune inquiétude sur les cris : suivez simplement le rythme du groupe.
Notes générales
Puisque la politesse et l’étiquette sont indissociables du Kendo, voici quelques principes généraux s’appliquant aux pratiquants de tous âges :
- Enlever ses chaussures avant d’entrer dans le dojo
- Ne pas s’appuyer contre les murs
- Ne pas enjamber les armures ou shinai posés au sol
- Ne pas s’appuyer sur son shinai
Informations utiles
Pendant la séance, vous apprendrez vite à compter jusqu’à 10 en Japonais :
- Ichi
- Ni
- San
- Shi
- Go
- Roku
- Shichi
- Hachi
- Kyû
- Jyû
Ainsi que la formule de politesse pour remercier vos professeurs: « Domo Arigato Gozaimasu » (どうもありがとうございます).